A Forbach, comme partout ailleurs dans le Grand Est, le bâtiment peine à trouver de nouveaux talents. Les causes sont multiples, mais il en est une, récurrente dans bien des secteurs, que Nathalie Ollivier, conseillère entreprise, et Christelle Giraud, conseillère Action Recrut’ à l’agence pôle emploi de Forbach Carrefour de l’Europe, ont clairement identifiée : «Le bâtiment souffre d’une image négative et d’une méconnaissance de ses métiers. Il faut changer les mentalités et surtout le regard sur les métiers». Et pour cela, rien ne vaut une séance d’information ludique. C’est ce qu’ont proposé Ophélie Santoro, responsable de projets à la CAPEB 57 et Alexandre Matreueil, chef d’entreprise. «Nous avons invité des demandeurs d’emploi qui ont déjà travaillé dans le BTP ou qui ont suivi une formation dans le domaine». L’après-midi, débutée par une présentation de la Capeb et de ses adhérents, s’articule autour de plusieurs quizz. Pour le premier jeu interactif orienté «métiers du BTP», tous les participants se retrouvent autour d’une maquette d’une maison en trois dimensions. Chaque petit point lumineux dans la maison correspond à une question accessible sur une application. Chaque question illustre un métier très précis du bâtiment, indispensable dans la construction. Le second quizz est un «info ou intox». Le jeu interroge le public sur les représentations et les préjugés liés au BTP.
Alexandre Matreueil en a profité pour présenter son entreprise de couverture et les spécificités de ces métiers. Il insiste notamment sur les conditions d’exercices en hauteur et sur les règles de sécurité. «En fin d’après-midi, les participants ont travaillé sur le plan d’une maison de façon chronologique en suivant toutes les étapes de construction. C’est une façon ludique et active de prouver l’importance des différents corps de métiers. Ils travaillent de façon coordonnée selon un ordre précis» détaille le chef d’entreprise. «Nous avons également déposé 22 offres d’emploi de façadiers, d’aides maçons, d’aides chauffagistes, d’aides électriciens, de manœuvres, complète Nathalie Ollivier. Les demandeurs d’emploi s’en sont emparés, décidés à candidater. On a l’impression que ça les a reboostés car certains envisagent même d’aller plus loin à l’issue de cette journée».