Métiers de la santé #4 - lundi 9 janvier 2023

STRASBOURG : DÉCOUVERTE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE POUR LES COLLÉGIENS, LYCÉENS ET DEMANDEURS D’EMPLOI

Mardi 4 octobre, le centre hospitalier universitaire de Strasbourg ouvrait ses portes aux collégiens et lycéens le matin, et aux demandeurs d’emploi l’après-midi. Objectif : susciter des vocations dans le domaine de la santé, et plus précisément au CHU où 70 postes sont disponibles.

Sur une idée soufflée par Hélène Montelly, sous-préfète du Bas-Rhin, lors d’une réunion de la cité de l’emploi*, Marie Paule Zanardo, coordinatrice Cité de l’emploi à l’agence pôle emploi de Strasbourg-Hautepierre, et Rodolphe Soulié, DRH des Hôpitaux Universitaire de Strasbourg, ont monté cette opération portes ouvertes à destination des publics de Strasbourg-Hautepierre «la deuxième zone Quartier prioritaire politique de la ville la plus peuplée du Bas-Rhin», une première pour le CHU qui doit «faire découvrir les métiers de l’hôpital, et pas uniquement ceux dédiés aux soins». Monter ce projet «tombait sous le sens tant les établissements ont des besoins à pourvoir». Car l’hôpital manque également de personnel administratif, technique et d’appui au personnel de santé qui, eux aussi, connaissent une crise des vocations.

Plus de 350 personnes en une journée !

Visiblement, l’opération trouve son public. Le matin, 150 collégiens et 100 lycéens, l’après-midi, plus de 100 demandeurs d’emploi découvrent les quatre pôles du CHU : un pôle soins, un pôle médico-technique, un pôle logistique et un pôle administratif. Alors que le jeune public fait le plein d’infos sur les filières de formation, les demandeurs d’emploi sont là avant tout pour candidater sur l’un des 70 postes H/F aussi divers qu’électricien, secrétaire médical, agent de stérilisation, standardiste, personnel de restauration, agent de la logistique, technicien de maintenance des instruments médicaux, agent de sécurité ou bien encore chauffeur sont à pourvoir.

Postuler directement sur les 70 postes proposés

Cette visite sonne comme une véritable aubaine pour la direction des ressources humaines des Hôpitaux universitaires de Strasbourg : 68 demandeurs d’emploi sont intéressés pas les postes, certains sont volontaires pour des formations de kinésithérapeute, d’auxiliaires de puériculture ou encore d’aide-soignant. «L'hôpital espère y trouver son compte, selon Michaël Galy, directeur général des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Surtout en ce moment , où de nombreux emplois ne sont pas pourvus. Nous recrutons constamment et dans tellement de métiers différents : il y en a plus de 150. En plus, l'hôpital est un service public où l'on peut donner du sens à son travail. C'est ce supplément d'âme qu'offre l'hôpital public». Pour Marie-Paule Zanardo, une prochaine édition est déjà prévue en mars 2023 tant «les retours du public sont très bons».

«Nous sommes ravis de pouvoir organiser ce type d’évènement qui relève à la fois de notre rôle sociétal en tant que premier employeur de la région, tout en répondant à notre souhait d’attirer de nouveaux candidats. D’autant que les Hôpitaux universitaires de Strasbourg sont le premier employeur de la région, avec plus de 800 recrutements par an» Mahalia Coujitou, directrice adjointe à la Direction des ressources humaines des Hôpitaux universitaires de Strasbourg

Trois questions à Mahalia Coujitou, directrice adjointe à la Direction des ressources humaines des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

Comment avez-vous accueilli ce projet proposé par la Cité de l’emploi et Pôle emploi ?

L’objectif est de faire découvrir l’ensemble des métiers de l’hôpital, soignants ou non-soignants. D’ailleurs, le jour J, plus de 50 professionnels issus de l’ensemble des filières ont accueilli les participants. Nous sommes ravis de pouvoir organiser ce type d’événement qui relève à la fois de notre rôle sociétal en tant que premier employeur de la région, tout en répondant à notre souhait d’attirer de nouveaux candidats. D’autant que les Hôpitaux universitaires de Strasbourg sont le premier employeur de la région, avec plus de 800 recrutements par an. 
Les postes sont à pourvoir dans tous les domaines : infirmiers, aides-soignants, brancardiers, kinésithérapeutes, manipulateurs en radiologie, mais aussi techniciens, secrétaires, ingénieurs, chefs de projet, cuisiniers…, pour n’en citer que quelques-uns. Bien sûr, le mode de recrutement de référence à l’hôpital public reste le concours, qu’il soit formalisé ou non, et la titularisation pour intégrer la fonction publique hospitalière. Mais nous proposons également des CDD ou des CDI, en fonction des situations individuelles des candidats, de leurs souhaits, mais aussi des modalités liées aux postes disponibles (remplacement, recrutement sur projet…).

Comment analysez-vous les difficultés à trouver du personnel dans le secteur de la santé et même dans les métiers qui ne touchent pas le soin ?

L’hôpital public est soumis aux mêmes difficultés de recrutement que l’ensemble des employeurs. Bien entendu, certaines filières soignantes sont très en tension. Mais nous faisons également face aux difficultés d’autres secteurs, pour des postes techniques qualifiés comme chauffagiste, informaticien, ou encore cuisinier. Nous devons donc adapter nos conditions de recrutement, d’attractivité et de sourcing selon le marché de l’emploi propre à chaque secteur. A l’issue de cette journée, une bonne soixantaine de personnes se disaient très intéressées pas nos postes. Nous avons reçu des candidatures et une partie des candidats a été orientée vers notre site internet afin qu’ils déposent leur candidature en ligne. Certains ont pu même avoir directement un entretien. Bien entendu, nous recontacterons les candidats dans les prochaines semaines, afin de faire le point de manière individualisée sur la suite du processus.

Justement, quelle est la suite du processus ?

Le processus de recrutement va suivre son cours classique, c’est-à-dire un premier contact avec le candidat, puis, si les conditions sont réunies (notamment, pour exercer à l’hôpital, des obligations règlementaires en termes de vaccination doivent être respectées), un entretien avec l’encadrement du secteur pour confirmer que le profil du candidat correspond à ce que nous recherchons et inversement, que les conditions d’exercice lui conviennent. En général, nous favorisons un échange sur site, ce qui permet au candidat de découvrir le contexte d’exercice, de rencontrer quelques futurs collègues. Ensuite, il s’agit de préparer la prise de poste, en établissant bien entendu le contrat au niveau de la DRH, et en réglant les derniers détails en lien avec l’encadrement de proximité. Les candidats sont accompagnés par notre équipe du recrutement tout au long de ce processus !

*La cité de l’emploi, sous l’égide d’un représentant de l’État est une collaboration renforcée des opérateurs de l’emploi pour garantir aux résidents des QPV les mêmes opportunités d’insertion, le même accès à l’information, le même accompagnement qu’à l’ensemble de la population.