«La restauration recrute ! C’est vrai partout sur le territoire national et ça l’est particulièrement sur le bassin de Troyes et c’est donc assez logiquement que nous avons travaillé avec l’Umih qui a recueilli les offres d’emploi de 15 auberges, restaurants, et autres domaines touristiques de tout le département», explique Michael Godet chargé de mission à la direction territoriale de Pôle emploi Aube Haute-Marne. Les recruteurs ont répondu présents, conscients de l’enjeu.  Leurs besoins sont vraiment énormes : près de 60 offres d’emploi pour 130 postes en CDD/CDI dans tous les métiers de la restauration, de limonadier à chef de rang, en passant par serveur réceptionniste, commis de cuisine, femme de chambre, plongeur, barman et bien évidemment cuisinier. Sur place, une cinquantaine de demandeurs d’emploi rencontrent les recruteurs en direct. 150 entretiens sont réalisés durant cet après-midi, soit en moyenne trois propositions pour un demandeur d’emploi.

Marine Lescure, responsable des ressources humaines du groupe de restauration Chavardo de Troyes, salue l’événement. «L’organisation était impeccable. Les candidats montraient leur pass vaccinal à l’entrée et nous rencontrions des personnes qui répondaient en totalité ou en partie aux critères. Côté profils, nous avons reçu des professionnels confirmés comme des débutants, parfois des personnes qui ne venaient pas de cet univers professionnel. La crise sanitaire a changé la donne, de nombreux professionnels de la restauration se sont réorientés vers des métiers moins contraignants, où il n’y a pas de coupures.  Aujourd’hui, il est plus complexe de recruter, il faut vraiment chercher des personnes passionnées, prendre plus de temps et être sincère.  Ce n’est pas la peine de faire de fausses promesses et de perdre le salarié dès le début. On y arrive, mais le processus de recrutement est plus long. Lors de cet événement du 28 février, nous avons pu réaliser une série de recrutements avec des bons profils de cuisinier et de femmes de ménage mais nous avons encore du pain sur la planche car nous avons de nombreux restaurants dans notre groupe qui ont de gros besoins saisonniers.»