Métiers de l'hôtellerie-restauration #4 - lundi 9 janvier 2023

NICOLAS RIEFFEL : «JE RECRUTE DES COLLABORATEURS ET PAS SEULEMENT DES EMPLOYÉS ! »

Début octobre, à Strasbourg, ils sont une vingtaine, professionnels de l’emploi et de l’hôtellerie-restauration à se réunir à l’invitation de Pôle emploi et de l’Umih 67. Objectif : proposer des solutions concrètes pour créer de l’intérêt et susciter l’envie de travailler dans l’hôtellerie-restauration. Véritable figure de la gastronomie alsacienne et chef d’entreprise heureux, Nicolas Rieffel, «agitateur culinaire» et touche-à-tout inspirant, est venu dynamiser cette rencontre. Interview.

Lab : Ensemble, trouvons la bonne recette !

Le 2 octobre, une vingtaine de participants (branches professionnelles, professionnels, missions locales, région, Pôle emploi, lycée professionnel) répartis en trois groupes vont phosphorer toute la journée pour dégager des solutions concrètes pour susciter de nouvelles vocations dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.

Pour Christophe Weber, directeur du Groupement des hôteliers, restaurateurs, débitants de boissons-UMIH Bas-Rhin, le constat pour le secteur HCR du Bas-Rhin est sans appel : «Il nous faut 150 000 personnes pour combler les personnes qui partent du secteur. Dans les CFA, dans les écoles hôtelières, on forme au grand maximum 60 000 personnes sur une série de deux ans. Cela veut dire que structurellement, avant de commencer, il nous manque 90 000 personnes». Avec Claude Rouillon, directeur territorial de Pôle emploi Bas-Rhin, ils décident d’organiser un lab qui réunira les professionnels du secteur mais également les représentants des branches professionnelles et du service public de l’emploi (Pôle emploi, Maison de l’emploi, Mission locale).

L’intelligence collective au service des entreprises de l’hôtellerie-restauration

Après l’inventaire exhaustif des irritants, comme le salaire, les horaires, ou encore l’image, trois groupes formalisent des idées pour faire avancer le secteur. Des idées « valeurs sûres » comme les immersions, des idées « frugales » comme la création d’un restaurant éphémère pour que les demandeurs d’emploi puissent faire leurs preuves, ou carrément des idées « audacieuses » comme la création d’un festival culinaire.

Parmi toutes les propositions, deux idées par groupe feront l’objet d’un développement plus abouti, une fiche technique en quelque sorte. Les idées retenues vont de l’événementiel avec un festival gourmand, à la découverte métier avec La chasse aux trésors en passant par l’aide au recrutement avec un restaurant éphémère. Le principe étant de tout s’autoriser. L’intelligence collective est à ce prix. A l’issue, de sérieuses pistes d’action se dessinent, à la grande satisfaction de Christophe Weber prêt à «essayer tout ce qui marche pour aller vers l’avant. Pourquoi ? Parce que je reste encore intimement convaincu que nous faisons le plus beau métier du monde».

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