«Nous proposons cette solution aux entreprises quand il n’existe pas de formation adéquate, qu’il s’agit d’un métier spécifique qui s’acquiert au fil des expériences professionnelles, précise Catherine Nicolas. Les entreprises élaborent un cahier des charges qui précise les éléments à acquérir. Dans le cadre d’une préparation opérationnelle à l’emploi individuelle complétée d’un Fonds d’Intervention pour la Formation et l’Emploi». Le recrutement des candidats passe par la MRS (méthode de recrutement par simulation). Seuls les candidats ayant réussi les exercices passeront en entretien. «C’est un moment important qui ouvre sur des perspectives concrètes pour les entreprises et les demandeurs d’emploi. Finalement, huit candidats sont retenus» Entrés dans un parcours de formation de 277 heures en janvier dernier, les huit stagiaires vont apprendre toutes les bases en mécanique hydraulique, lecture de plan, soudure, électricité, sécurité, geste et postures, communication, qualité et environnement. En entreprise et en centre de formation (APC formation Maxéville), les stagiaires se préparent à leur futur métier : technicien en maintenance de matériel agricole, de manutention, de construction et réparateurs d’engins reconnus.
Pour Jean-François Rambour, gérant de Cheval équipement, spécialisé dans la fourniture et la maintenance de machines et d’équipements agricoles, trouver de nouveaux collaborateurs est une activité très chronophage. Aussi, la prise en charge de ce recrutement par Pôle emploi est un soulagement. «Nous avons régulièrement besoin de techniciens de maintenance de matériel agricole. Mais recruter une personne avec un tel profil demeure très ardu. Heureusement, Pôle emploi nous a proposé cette formation. Il faut signaler que le travail mené par la Maison de l’emploi, Pôle emploi et l’organisme de formation est vraiment significatif. Pour nous, entreprise, cela reste chronophage de mettre en place ce type d’accompagnement, alors l’aide est vraiment bienvenue». Pour Jean-François Rambour, l’apprentissage reste une figure imposée pour le recrutement même si «à l’issue il en reste un ou deux sur une douzaine qui embrassent la carrière. Alors pour recruter des personnes solides du point de vue technique et comportemental il faut aller chercher des candidats plus âgés… et les former». Mais pour l’entrepreneur, «l’investissement en vaut la peine», d’autant que «les conseillers Pôle emploi découvrent également nos métiers et sont plus à même de parler de nous quand nous recrutons. Clairement, on voit que les choses bougent».
En mai prochain, les huit stagiaires intègreront les entreprises via un CDD de six mois ou directement avec un CDI. «En général, les entreprises signent directement un CDI car elles sont à l’origine du programme de formation qui répond précisément à leurs besoins. Elles apprécient beaucoup cet accompagnement sur mesure», conclut Catherine Nicolas et Vanessa Dantas De Amorin.