Au début, le dispositif fonctionnait sur papier, mais l’entreprise et les conseillers Pôle emploi se sont approprié les outils digitaux. Tout est dématérialisé, aujourd’hui. «Il y a une bonne aisance informatique sur le portail de Pôle emploi, remarque Christel Gosselin. La responsable diffuse les offres en ligne, consulte les CV et contacte les candidats par téléphone pour proposer une AFPR. Pôle emploi doit ensuite valider les demandes, pour chaque personne.» Le postulant rencontre aussi Christel Gosselin et le/la responsable du magasin pour confirmer son choix. Concernant la rémunération, soit la personne est déjà indemnisée par Pôle emploi et son allocation de retour à l'emploi sert de salaire pendant la formation, soit Pôle emploi met en place un financement adapté. «Si la personne n’est pas indemnisée, on débloque un budget, complète Franck Lescoffier. Enfin, le candidat débute son mois de formation, selon un plan dont les éléments ont été validés par Pôle emploi.»
«On voit le vrai visage du candidat au bout de la deuxième et de la troisième semaine. On sait à qui on a affaire durant l'AFPR», constate Christel Gosselin. La responsable dit rechercher de la motivation, une envie de stabilité, de se projeter, d'apprendre, de vouloir évoluer dans un autre milieu professionnel. La personne postulante doit aussi être en mesure d’emmagasiner beaucoup de connaissances techniques, sur les alliages de l'or, sur les pierres, sur les termes techniques dans le cadre d’une formation qui se déroule sur plusieurs mois.
Si l’AFPR est un succès, elle débouche sur un CDD de six mois et sur un CDI. «Les personnes sont rassurées car elles restent inscrites à Pôle emploi et ne perdent pas leurs droits, si jamais elles ne signent pas de CDI», déclare encore Christel Gosselin. La limite du dispositif : les demandeurs débutent parfois le processus puis l’interrompent sans prévenir. «Certains se désistent, mais pas ouvertement : ils ne répondent plus au téléphone ou ne viennent tout simplement pas au rendez-vous. On est de plus en plus confronté à cette réalité-là…», déplore Christel Gosselin.