Métiers du transport #1 - mardi 5 avril 2022

ZONE AÉROPORTUAIRE DE BÂLE MULHOUSE : REPRISE DES RECRUTEMENTS POUR LE BASSIN DE SAINT-LOUIS

Freiné par la crise sanitaire, le trafic aérien de l’aéroport de Bâle Mulhouse suit la courbe de la reprise de l‘activité avec 3,2 millions de passagers passants ou partants de Bâle Mulhouse. Même si le chiffre reste encore loin des 9,1 millions de 2019, l’avenir semble plus serein et les recrutements reprennent, accompagnés par les conseillers de l’agence pôle emploi de Saint-Louis.

Agent(e) de sûreté, bagagiste, chauffeur(euse), hôte(esse) d’accueil… Les métiers sont très variés dans un aéroport, et les entreprises recrutent et forment régulièrement, essentiellement pour des contrats courts ou saisonniers. Bernadette Tavone, responsable d’équipe, les accompagne régulièrement car la zone aéroportuaire de Bâle-Mulhouse est un pourvoyeur important du bassin d’emploi.  «Ces entreprises bénéficient d’une belle notoriété, et les voyages aériens font encore rêver. Du coup, pour ces postes, nous ne connaissons pas trop la concurrence de la Suisse. D’une année sur l’autre, la plupart des salariés rempile, mais il y a toujours une érosion des candidatures». Cette année, les entreprises essaient d’anticiper la reprise du trafic aérien et les besoins sont conséquents. D’autant que ces postes requièrent nombre d’habilitations et d’autorisations.

Un nombre de critères impressionnant pour travailler dans un aéroport

La société Samsic recrute par exemple 60 agent(e)s de sûreté aéroportuaire avec une liste impressionnante de critères, en plus du certificat de qualification professionnelle d’agent de sûreté aéroportuaire, parmi lesquels l’habilitation par le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) et la détention d’une carte professionnelle, le double agrément du Procureur de la République et du Préfet (double agrément) ou encore l’habilitation par la Police aux frontières de l’aéroport et disposer d’une carte d’identification aéroportuaire (badge). Un vrai parcours du combattant pour les demandeurs d’emploi car la plupart de ces critères «ne peuvent se réaliser que de manière successive et les délais d’obtention du double agrément par exemple varient d’une région à l’autre, à Mulhouse, c’est entre trois et six mois. Nous devons constamment avoir en tête ces contraintes, car nombre de demandeurs d’emplois sont intéressés et finalement abandonnent les démarches, car ils retrouvent un emploi, n’ont pas un casier judiciaire vierge ou estiment que c’est trop long».

Des métiers très variés pour des profils qui le sont tout autant…

Customer ground services (CGS), autre employeur de la zone aéroportuaire, recrute plus de 110 personnes pour le nettoyage des avions, le service des personnes à mobilité réduite, la gestion de flux aérogare ou encore des caddies passagers, et enfin la conduite du bus sur le tarmac. Là encore les profils sont très hétéroclites avec un niveau en langues allemande et anglaise très variable selon le poste. Comme pour la société Charleen qui recrute des hôte(esse)s d'accueil aéroportuaire (H/F). « Nous mettons en place des actions de formations préalables au recrutement ou nous mobilisons le Fonds d'intervention pour la formation et l'emploi (Fife), car nous avons également pas mal d’offres en hôtellerie-restauration. Chaque recrutement nous impose un énorme travail en amont pour s’assurer de tous les prérequis des candidats, les avertir du parcours de formation et du circuit administratif. Une fois cette première étape franchie, les postes restent attractifs pour les demandeurs d’emploi et nous veillons à accompagner les entreprises jusqu’au bout de leur recrutement».