La formation reprend en accéléré, sur trois mois, les fondamentaux de la cuisine, comme l’explique Hélène Tapia, conseillère formation du Cefppa : «L’enseignement porte sur l’hygiène alimentaire, l’utilisation du matériel, le stockage des marchandises, le taillage des légumes, la cuisson des légumes et les bases de la pâtisserie. Le savoir-être est également au cœur de cet apprentissage. Ils ont d’ailleurs très vite progressé.» Le 5 mai, un job dating a permis à treize restaurateurs de rencontrer leurs futurs commis pour un CDD de six mois «voire plus si affinités». Le lundi de l’Ascension, tous les stagiaires sont en poste, «passant de la théorie à la pratique sur un week-end très important en termes de fréquentation. J’ai pu les rencontrer un par un et apprécier leur motivation».
Naouli S. est en formation. Après un parcours professionnel qui l’a menée d’Italie, où elle a travaillé dans l’industrie automobile, à l’Allemagne ou elle a intègré le secteur de la restauration, elle s’est inscrite à cette formation proposée par sa conseillère Pôle emploi. «Je n’ai pas hésité longtemps. La formation est dense, très dense même, car en trois mois, nous devons intégrer énormément de choses, des gestes techniques, mémoriser le nom des préparations, chose qui n’est pas aisée pour moi car je pense encore en italien. A chaque moment, les formateurs sont là pour nous aider, nous faciliter l’apprentissage. Aujourd’hui, je travaille dans un restaurant de spécialités de poissons et de fruits de mer. C’est vraiment très bien. Les chefs sont très attentionnés. Le plus compliqué pour moi est de m’organiser avec mes enfants âgés de 4 à 15 ans. J’espère qu’au final, il me sera possible d’adapter mes horaires de travail à ma vie de famille. J’ai recommandé cette formation à l’une de mes amies qui envisage sérieusement d’opter pour le métier de commis de cuisine». Une expérience concluante qui sera sans doute renouvelée dès le mois de septembre 2023.