Métiers du transport #2 - jeudi 30 juin 2022

« QUAND ON VOUS PROPOSE CE TYPE D’OPPORTUNITÉ, IL FAUT ACCEPTER À 1 000 % »

On ne sait que rarement ce que réserve un parcours professionnel. Après avoir été assistante d’enfants en situation de handicap, Lyndia Labonne devient conductrice poids lourds à 37 ans. Un métier qu’elle adore et qu’elle recommande à toutes les femmes !

Lyndia Labonne démarre sa vie professionnelle en 2014 à la Martinique. Son premier métier : assistante d’enfants en situation de handicap. Et elle l’adore ! «Je m’y retrouvais pleinement. C’est un métier qui demande un grand calme, une certaine maîtrise de soi. Mais voilà, j’ai suivi mon époux et je suis arrivée en Alsace». Inscrite à Pôle emploi, Lyndia cherche un nouvel emploi. Sa conseillère organise depuis peu des ateliers mixité où elle propose à des femmes de découvrir des métiers dits «masculins». «Je découvre ainsi le transport et la logistique. Sur l’instant, j’avoue que cela me pose question. Même si mon mari me poussait depuis quelques temps déjà à passer le permis C car le monde du transport recrutait déjà en 2019-2020». 
Convaincue, Lyndia s’inscrit à une formation pour obtenir le permis C. Très vite, elle est emballée. «La formation devait durer trois mois, mais la crise Covid a un peu mis la pagaille». Grâce aux aménagements de l’organisme de formation et à la motivation des formateurs, Lyndia obtient son permis C et entre chez Géodis.

«Certains clichés ont la vie dure, même si cela évolue plutôt dans le bons sens» Lyndia Labonne

1285 km par semaine à bord d’un 26 tonnes

Depuis un peu moins de deux ans, Lyndia parcourt les routes entre Strasbourg et Mulhouse pour livrer des pièces nécessaires à la fabrication d’engins ferroviaires. «Je conduis un 26 tonnes, à raison de 1285 Km par semaine. Je charge et je décharge mon camion à l’aide d’un tire palettes électrique. C’est assez physique, mais cela me plaît beaucoup. Mon calme assez naturel m'est utile, d’autant plus que ce métier reste encore assez masculin. Certains clichés ont la vie dure, même si cela évolue plutôt dans le bons sens». Et lorsqu’on lui demande si elle est satisfaite de sa reconversion, Lyndia n’hésite pas une seconde : «le salaire est beaucoup plus intéressant que dans mon ancien métier. Quand on vous propose ce type d’opportunité, il faut accepter à 1 000 %. Il y a beaucoup d’offres à pourvoir chez Géodis. Ma conseillère Pôle emploi a bien eu raison de me proposer cette formation ! Je ne le regrette pas du tout. Et j’espère bien pouvoir évoluer en passant le permis EC»