«Découvrir ou redécouvrir les métiers de l’industrie est une très bonne idée, tant le milieu industriel a beaucoup évolué ces dix dernières années», explique Cathie Kissaka-Kassongo, directrice de l’agence Pôle emploi de Troyes Centre gare. La visite guidée est assurée par Laurent Poullain, délégué territorial Aube UIMM Champagne-Ardenne et deux formateurs. «C’est l’occasion de rafraîchir les connaissances sur les formations de pointes, des dernières technologies, outils et machines qui représentent les plus récentes évolutions technologiques». Matin et après-midi, les équipes alternent pour accueillir un maximum de conseillers entreprise, demande ou encore CEJ, spécialisés dans l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi. Clou de la visite : le Magical Industrie Tour, un « vaisseau roulant équipé d’outils hautement technologiques qui permet de réaliser un parcours initiatique grandeur nature au cœur des métiers de l’industrie. Techniques de DAAO, CAO, impression 3D et autres simulations donnent une excellente idée de ce qu’est l’industrie en 2022». Un outil que Laurent Poullain n’hésite pas à mettre à disposition des équipes de Pôle emploi quand elles le souhaitent pour sensibiliser le public jeune inscrit dans le dispositif du CEJ.

Dans la production pure ou dans la maintenance, l’industrie recrute. Mais qui, quoi, où et comment ? Pour répondre à ces questions, l’UIMM dispose d’une vue objective et précise sur les besoins des entreprises. Même si tout le monde fait le même constat : le principal frein au recrutement reste l’image négative qui colle au secteur. «Cette visite, c’est aussi le moyen d’apporter une information la plus proche possible de l’actualité et de la réalité du terrain. On sait que les métiers de la maintenance, une des pierres angulaires de l’activité industrielle, sont en tension. Une personne qui sort de formation dans ce domaine trouve un emploi aussitôt et peut se payer le luxe de choisir «son» entreprise ! » explique Laurent Poullain. A l’instar de cette visite, d’autres sont d’ores et déjà programmées dans les entreprises du bassin. «Montrer les conditions réelles d’exercice d’un métier, sur une plieuse, une machine de découpe, un tour numérique ou une chaîne de production ou de montage, c’est un levier pour attirer de nouvelles vocations !» conclut Cathie Kissaka-Kassongo.